Notre grand citoyen, sans nul doute, s'appelle Pierre Anselme GARRAU (1762-1829). Il fait partie de ces hommes jeunes, ardents qui crurent en la Révolution Française. Fils de Charles GARRAU, notaire, il fit ses études au Collège des Récollets de Sainte-Foy puis son droit à Bordeaux, où il est reçu avocat au Parlement de Bordeaux à vingt deux ans. Il prend son envol et sera au cœur de l'action durant toute la période révolutionnaire. Député de Sainte-Foy à la Sénéchaussée de Libourne, rapporteur des Cahiers du Tiers, il prête serment de fidélité à la Constitution lors de la fête de la Fédération, le 14 juillet 1790. Maire de Sainte-Foy, il renonce à son mandat lorsqu'il devient député à l'Assemblée nationale. Conventionnel, Montagnard, il vote la mort du Roi. Choisi comme représentant du peuple auprès de l'armée des Pyrénées-occidentales, en raison de ses grandes qualités d'administrateur. Il sera ensuite le pacificateur de la Vendée, puis Commissaire de la République à l'armée d'Italie. Élu au Conseil des Cinq Cents, il s'oppose au coup d'État du 18 brumaire An VIII et "fut exclu de la représentation nationale". Cependant en 1806, il est nommé Inspecteur aux Revues à l'armée d'Espagne, fonction qu'il conservera jusqu'en 1814. Avec le retour de Louis XVIII, il fut assigné à résidence mais amnistié en 1819. Il laisse le souvenir d'un grand patriote aux idées généreuses et tolérantes.
(Maison de Pierre-Anselme Garrau rue Alsace-Lorraine 33220 Sainte-Foy-la-Grande)
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