Né le 16 juin 1827 à Sainte-Foy-la-Grande.
Acte de naissance¹ n°31 de cette commune:
«Du dix sept juin mille huit cent vingt sept; acte de naissance de Jean Pierre Michel Reclus né hier à quatre heures & demie du soir, fils de Monsieur Jacques Reclus Pasteur du St Evangile dans l'arrondissement consistorial de Montcaret âgé de trente ans & de dame Marguerite Zéline Trigant Marquey, âgée de vingt et un an domiciliés de la présente ville ».
Son père assurant la direction d'une communauté évangélique libre à partir de 1831 à Orthez, Élie fait ses études secondaires au collège de la ville , puis il revient à Sainte-Foy-la-Grande au collège protestant en pension chez son oncle et sa tante maternelle les époux Chaucherie². Fils aîné, son père le destine à une carrière de Pasteur, c'est à Strasbourg qu'Élie termine ses études de théologie où il passe sa thèse en 1851, mais démissionne aussitôt de sa charge. Après le coup d'état du 2 décembre 1851, hostile au régime de Louis-Napoléon Bonaparte, Élie s'embarque avec son frère Élisée pour l'Angleterre.
Après un séjour en Irlande, il revient en France et se marie³ à Bordeaux le 30 mai 1855 avec sa cousine Marthe Elisabeth Noémie Reclus. De ce mariage naissent deux enfants: Paul André le 26 mai 1858 à Neuilly-sur-seine⁴ et Jacques André le 26 mai 1861 à Paris⁵.
Toujours hostile au pouvoir comme son frère Élisée, en 1871 Élie prend fait et cause pour la Commune de Paris. Poursuivi pour ses activités révolutionnaires, il s'exile à nouveau en Suisse, puis voyagera aux Etats-Unis, en Angleterre, avant de revenir à Paris. Suspecté à nouveau par les autorités, il part rejoindre son frère Elisée en Belgique pour occuper une chaire de mythologie comparée à l'Université Nouvelle de Bruxelles.
Élie meurt le 11 février 1904, il est inhumé au cimetière d'Ixelles comme son frère Élisée l'année suivante.
Tour à tour, journaliste, ethnologue, les écrits⁶ d'Élie Reclus portent sur des domaines aussi divers que la religion, la politique, la sociologie, l'histoire naturelle et la mythologie. Jeune, Élie Reclus disait «Et surtout, mon ami, garde-toi de réussir», il fut fidèle à cette devise et beaucoup de ses écrits ne seront publiés qu'après sa mort, par son fils Paul.
- La Coopération, ou les nouvelles associations ouvrières dans la Grande-Bretagne, G. Chamerot, 1863
- Les Primitifs Étude d'ethnologie comparée, G. Chamerot, Paris, 1885
- Les Primitifs d'Australie ou les non-non et les oui-oui, E. Dentu, Paris, 1894
- La formation des Religions, Edition de la Société Nouvelle, Bruxelles, 1894
- Les croyances populaires - Leçons sur l'histoire des Religions Université nouvelle de Bruxelles,V. Giard & E.Brière, Paris, 1908
- La Commune de Paris au jour le jour 1871 19 mars 28 mai, Schleicher Frères, Paris, 1908
- Le Pain, Edition de la Société Nouvelle, Mons, 1909
- Le Mariage tel qu'il fut et tel qu'il est, Éditions de l'Idée Libre, Conflans-Honorine, 1924
- Physionomies végétales Portraits d'arbres, d'herbes et de Fleurs, Alfred Costes, Paris, 1938
Notes et références
¹ Archives Municipales de Sainte-Foy-la-Grande
² In Le génie des frères Reclus Conférence de Gérard Fauconnier, Médiathèque de Pau, 2012
³ Archives Départementales de la Gironde: Acte n°303 du 30 mai 1855
⁴ Archives Départementales des Hauts-de-Seine: Acte n° 346 du 28 mai 1858
⁵ Archives de Paris: 17ème Arrondissement Acte n°1068 du 27 mai 1861
⁶ Source bibliographique in gallica.bnf.fr (Bibliothèque Nationale de France)
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