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L'empreinte religieuse au XIXe

30/05/2010 - Lu 5801 fois
Article de Danièle Provain

Le nouvel Hôtel de Ville construit en 1869 par l'architecte LABBE, s'élève au centre de la place. Initialement ouvert par des arcades au rez-de-chaussée pour y tenir le petit commerce, ces dernières seront aménagées en bureaux durant les années 1960. Le grand chantier sera celui de l'église Notre Dame. De l'église originelle, dévastée durant les guerres de religion, seuls subsistent une partie du mur de façade et le baptistère dont l'architecture du XIIIème ne manque pas d'intérêt. Agrandie en 1850 sous l'impulsion de Monseigneur de Langalerie, un nouveau clocher néogothique s'élève. A l'intérieur se trouve un tableau représentant le supplice de Sainte Foy et Saint CAPRAIS. La chaire du XVIIème en noyer sculpté est supportée par Hercule terrassant l'hydre de Lerne, les quatre évangélistes sont représentés.

Monseigneur Pierre Henri Gérault de Langalerie (1810-1886) est un enfant du pays. Dans une conférence tenue le 10 décembre 1950 "au Cercle des Amis de Sainte-Foy", M. Walter le Mattre retraçait la vie de ce grand prélat. Né à Sainte-Foy, le 20 août 1810, fils de Pierre Gérault de Langalerie et Jeanne Marie de Larmandie, sa famille maintenue dans sa noblesse en 1660-1698-1718, possédait le château de Saint-Quentin. En 1813, il entre au petit séminaire de BAZAS puis au grand séminaire de Bordeaux. Il enseigne la théologie, séjourne à Rome en qualité de chapelain et, en 1849, il est nommé curé archiprêtre à Sainte-Foy-la-Grande. La paroisse sous influence protestante fait l'objet de tout son zèle. Nommé évêque de Belley dans l'Ain en 1857 par Napoléon III, il y restera jusqu'en 1871 et de retour à Sainte-Foy, il assiste à la bénédiction du clocher et de ses cloches. Là, il reçoit sa nomination d'archevêque d'Auch. Prélat estimé, il s'est consacré à ses œuvres avec dévouement.

Le grand temple de la Rue Pasteur sera édifié en 1827. Il possède un grand orgue exceptionnel, récemment restauré.

Au XIXème, Sainte-Foy se distingue par la qualité de l'enseignement dispensé. Déjà, sous l'Ancien Régime, une tradition d'enseignement existait depuis le XVIème siècle. Des Régents appointés par la Jurade devaient également enseigner les plus pauvres. A l'aube du XIXème on assiste à un vrai foisonnement intellectuel. L'émulation entre catholiques et protestants amène l'ouverture de nombreux pensionnats privés pour garçons ou jeunes filles. A côté du grand collège protestant, pépinière des hommes illustres, le collège catholique dit "Le Petit Séminaire" fondé par Jean CHARRIER s'ouvrira. La loi Combes de 1904 met fin à son influence et en 1912, l'hôpital hospice s'installe dans ses murs, libérant les lieux où il se tenait. Ces bâtiments seront attribués à l'Ecole Supérieure de garçons Jules STEEG.

 

 

 

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